jeudi 31 juillet 2014

Les yeux plus gros que le ventre




Comme un feu d'artifice qui attend sagement le 14 juillet (ou le 1er août, pour mes amis suisses) de chaque année, mes envies de couture ont explosé aujourd'hui dans toute la maison, abandonnée par mes enfants qui sont partis en vacances loin... Loin des aiguilles qui piquent et des fils qui s'entortillent. Le Bon-Heur !!! 





Ce matin, jour de marché en ville, je suis tombée sur des mètres, des kilomètres de conton enduit. Tout ce qui fallait pour rassasier mes envies de couture. 
















J'ai suivi le patron de Cocorely pour coudre cette trousse plate. 




Je suis ravie d'avoir transformé 50 centimètres carrés des 9 mètres carrés qu'il reste de mes achats frénétiques de tout à l'heure. Je n'ai définitivement pas le compas dans l'oeil pour les proportions. Alors si quelqu'un veut une trousse... J'ai cinq autres coloris en stock qui n'attendent que vous !  





jeudi 15 mai 2014

Naître avec le printemps, mourir avec les roses... Le Papillon



Naître avec le printemps, mourir avec les roses,





Sur l'aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
              
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,






S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur,

Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,






S'envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,

Voilà du papillon le destin enchanté!





           


Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,


Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,






Retourne enfin au ciel chercher la volupté!



Alphonse de Lamartine, "Le Papillon"







Avec ses mensurations de rêve (160cm de long sur 60cm de large), Chrysalide a atteint la maturité parfaite pour papilloner avec les soleils artificiels des nuits de mai. 

Un châle rock'n roll, tant par sa longueur de réalisation que par sa difficulté, de la designer Ysolda Teague, tricoté en aiguilles 4.0 dans la scintillante laine Madelinetosh merino light coloris Lepidoptra.  











samedi 19 avril 2014

Tête de gland

C'est l'heure de la pause au boulot. Il est neuf heures trente-cinq et perdue dans mes pensées, je somnole dans le calme précaire de la salle des profs que personne à part moi n'a encore investie. Un collègue et néanmoins ami vient me sortir de ma torpeur qu'un café un peu trop léger n'avait pas réussi à remuer. Tout excité, il me parle d'une nouvelle mode partie du Japon, initiée par deux moniteurs de ski allemands : le Boshi




Et voilà comment, quelques jours plus tard, on se retrouve avec un boshi, bonnet en japonais, sur la tête...  



Crochetés en seulement deux heures au crochet n°6, les différents modèles que j'ai testés sont faits avec la laine Boshi qui a l'avantage de ne pas gratter mais le désavantage certain de se dédoubler facilement.  




Extrêment addictif, le crochet m'a permis de créer deux bonnets adulte (en photo), deux bonnets enfant et un bandeau... Tout le monde a eu droit à son Boshi. Mon collègue aussi s'est pris au jeu et a commencé le crochet !  

samedi 18 janvier 2014

Chrysalide

Selon mes enfants, nous habitons une maison extraordinaire voire magique. Il faut savoir qu'ici les objets jouissent d'une liberté de mouvement tout à fait stupéfiante. Ils se déplacent tout seuls. Jamais personne et surtout pas Lorenzo ni Antonello ne les dérangent ni ne les laissent négligemment sur le sol. 

Personnellement, je trouve que la plupart de ces objets sont de sacrés coquins voire des aventuriers de l'extrême. Certains se prenant pour le Titanic n'hésitent pas à pateauger dans l'eau savonneuse de la vaisselle. D'autres se sentant une âme d'Indiana Jones sont capables de rester des semaines à compter les moutons cachés sous le canapé... Certains vicelards ont même l'audace de venir me piquer les fesses dans mon lit... Bref, nous habitons une maison bien étrange où les objets prennent vie et nous réservent parfois de drôles de surprises... 

Vous ne me croyez pas ? Vous semblez sceptique ? Laissez-moi vous convaincre du contraire !  
       


Le brouhaha qui avait animé notre samedi s'était peu à peu estompé. Les enfants s'étaient couchés étrangement tôt ce soir-là. Dans le salon, on entendait à peine le tranquille ronron de Whooshy-Elastique et les discrets mais néanmoins odorants flappements d'oreilles de Squeeky... Je rangeais donc un peu blasée les joujoux, les albums et autres coussins qui avaient eu la bonne idée de "se jeter par terre, tout seuls", pendant la journée... 



Je m'étonnai pourtant de trouver au milieu de ce champ de bataille une pelote de laine tout ébouriffée. D'habitude, mes pelotes ne sortent pas de leur sac. Trop coquettes pour se montrer sans avoir travaillé un minimum leur présentation, elles restent normalement cachées, attendant patiemment qu'une paire d'aiguilles ait la gentillesse de s'affairer sur elles avec doigté. Très surprise, à la limite de la colère, je pensais avoir trouvé le dernier cadavre d'une lutte sans merci entre mon terroriste de chat et ma précieuse Madelinetosh Merino Light coloris Lépidoptra. 



Rembobinant le fil mètre après mètre et maudissant Whooshy sur dix générations pour avoir commis un tel crime, je me laissais guider par ce fil d'Ariane à travers un dédale de petites voitures et de joujoux qui jonchaient le sol... Lorsque je m'aperçus que ce fil me réservait une bien belle surprise...


  
Voilà un objet dôté d'une prodigieuse malice ! Quel ne fut pas mon étonnement lorsque je découvris au bout de ce fil une sorte de... Chrysalide, toute entortillée sur elle-même.  



Intriguée par cette brillante matière, je ne pus m'empêcher de l'effleurer délicatement. Elle se métamorphosa alors en un splendide papillon offrant à mes yeux une dentelle d'une finesse ineffable ! 




... Il s'en passe des phénomènes étranges dans cette paisible maison de Haute-Savoie ? C'est épatant, n'est-ce pas ? 

Si j'arrive à convaincre mes enfants de ce formidable événement aussi bien que j'ai pu le faire auprès de vous, je pense que demain quelques révélations concernant des mouvements improbables de Playmobile montreront naturellement le bout de leur nez !